Crocus et fracas, la presse
- La Presse (extraits)
- Deux enfants trouvent une lettre de leurs parents leur annonçant qu’ils ont dû partir au beau milieu de la nuit. Pourquoi ? Les ont-ils abandonnés ? Reviendront-ils demain ? Pour que le temps passe plus vite, ils trouvent toutes sortes d’occupations : le grand frère, Fracas, fait des acrobaties et du bruit, se transforme en yéti pour faire peur à sa soeur. Crocus, elle, préfère écouter le silence ou jouer avec les mots… Ces deux personnages attendent fébrilement quelque chose, mais quoi ? Ce n’est qu’au fur et à mesure que l’on comprend qu’un nouvel enfant doit arriver dans la famille et que cette naissance est vécue comme un miniséisme, entre trouble et patience. Un texte au thème original que Catherine Anne a écrit et mis en scène pour les plus petits et qui réussit à capter leur attention.
- Télérama – Sortir
- Jouer devant ce public mal élevé, c’est-à-dire pas encore formaté par les conventions sociales, que sont les enfants, n’est pas une promenade de santé. Réactifs en diable, anticipant parfois sur l’histoire, il faut pour les captiver autre chose que les trucs du métier, mais jouer le jeu comme le font Stéphanie Rongeot et Thierry Belnet, vraiment épatants, l’une dans le rôle de Crocus, petite fille de 4 ans qui écarquille les yeux pour mieux écouter le silence et Franck surnommé Fracas, gamin de 7 ans qui trouve lui, « que le silence se tait trop ». Elle aime le ouaté de la neige qui tombe, lui le tumulte et le bruit qui effacent le silence et l’angoisse. Crocus et fracas est un véritable spectacle du mouvement, de l’image et de la couleur qui entremêle réalité et chimère, une comédie à fleur d’âme, nimbée de clownerie et de poésie que les bambins ponctuent d’éclats de rire.
- Dominique Darzacq – Webthea
- Thierry Belnet et Stéphanie Rongeot transcendent littéralement le texte de Catherine Anne. En l’augmentant de crissements de bouche, d’une gestuelle circacienne et d’un phrasé clair ils provoquent les fous rires des enfants sans jamais leur faire peur. Débarrassé de la peur du noir et des ombres chinoises qui sont projetées avec élégance sur la grande fenêtre, le très jeune public peut entendre ce beau conte aux accents psychanalytiques. La peur de l’abandon, la peur du noir, le partage, le futur, l’après, la place de chacun sont autant de thèmes éternels abordés ici avec bonheur et justesse. La pièce débute sur un très beau dialogue sur le silence qui apaise Crocus et qui angoisse tant Franck. « Quand on entend rien on entend tout ». Sans cesse, Catherine Anne joue sur les sonorités et le sens des mots, en dialogue avec les petits bruits de la nuit. « Tais toi » deviens « t’es toi », « chut » sonne comme « zut ».
- Amélie Blaustein Niddam – Toutelaculture.com
- Crocus et fracas est un délice de finesse dans le jeu de la langue. Les deux merveilleux acteurs, Thierry Belnet et Stéphanie Rongeot, avec lesquels Catherine Anne travaille régulièrement, prennent plaisir à faire rebondir les mots, jouer avec eux à double sens. Pirouette des mots, pirouette des corps, attente. Il y a un peu d’En attendant Godot pour les enfants. Catherine Anne a écrit une véritable oeuvre littéraire accessible aux tout petits à partir de 3 ans, et, comme d’habitude, pour tous jusqu’à…100 ans.
- Simone Endewelt – L’Ami du 20ème