Comédies tragiques – création Juin 2011

 
Photo Comédies tragiques

Photo Comédies tragiques

Photo Comédies tragiques

© H. Bellamy

Texte et mise en scène de Catherine Anne

Ed. Actes Sud-Papiers, 2011

  • Avec :
  • Thierry Belnet
  • Fabienne Lucchetti
  • Damien Robert
  • Stéphanie Rongeot
  • Scénographie et costumes Sigolène de Chassy
    Assistée de Marion Rinaudo et Johanna Lavorel
    Perruques Laurence Berodot
    Lumière Stéphanie Daniel
    Son Madame Miniature
    Assistante à la mise en scène Florence Tosi

Production : Théâtre de l’Est parisien / Coproduction : A Brûle-pourpoint. Avec la participation artistique de l’ENSATT

  • Descriptif

Une pièce chorale

Sorte de travelling théâtral dans la société d’aujourd’hui, Comédies tragiques, exprime, avec vivacité, le combat de l’être humain face à des pouvoirs, écrasants ou dérisoires. Construite comme La Ronde de Schnitzler ou Le fantôme de la Liberté de Bunuel, la pièce est un carnet de croquis sur le vif de notre monde contemporain. Grinçant, violent, drôle.

Synopsis

L’action commence sur la scène du Grand Théâtre que des manifestants viennent d’envahir. Ils ont réussi à passer les cordons de CRS, et se retrouvent face aux spectateurs, qui attendent le début d’une représentation du Cid de Corneille. L’action finit sur la scène d’un théâtre, juste avant la création annoncée de Comédies tragiques.

Entre ces deux scènes, nous nous éloignerons beaucoup des théâtres, et suivrons, dans leurs batailles tragi-comiques, plus d’une trentaine de personnages. Chez eux, dans une agence de Pôle emploi, dans un studio de télévision, dans un bureau de Poste, dans un Ministère, devant une école, dans une entreprise, dans les rues…

Pourquoi cette création aujourd’hui ?

Je me sens portée par des impulsions comparables à celles qui ont poussé Brecht à écrire Grandpeur et misère du III° Reich, et Molière à écrire L’impromptu de Versailles. L’envie de révéler la situation globale d’une société par l’assemblage de situations singulières et humaines chez Brecht, et l’affirmation ludique mais vigoureuse de son identité d’artiste chez Molière. Je suis, comme eux, auteur et chef de troupe, impliquée depuis des années à tous les niveaux de la création théâtrale. J’ai traversé, comme eux, un certain nombre de contradictions à la direction d’un théâtre. Je crois, comme eux, à la force de l’écriture dramatique pour saisir au présent ce qui nous trouble et ce qui trouble notre société. Je me sens violemment interpellée par la tournure que prend notre monde, et suffisamment touchée dans mon identité de citoyenne, de femme et d’artiste pour éprouver l’ardent besoin d’écrire… Comédies tragiques. C.A

  • Création le 7 au 25 juin 2011 au Théâtre de l’Est parisien
  • Tournée
  • Théâtre des Halles – Festival d’Avignon du 7 au 28 juillet 2012
  • La Presse (extraits)
  • Rire et s’indigner (…) avec Comédies tragiques, la toute dernière création de l’auteur et metteur en scène Catherine Anne (…). Une pièce pour 4 acteurs et 36 personnages sur l’absurdité de notre monde. Désopilant et grave. Les comédiens sont formidables. (…) Catherine Anne, auteur d’une trentaine de pièces, tire avec Comédies tragiques un stimulant signal d’alarme. (…) Une bouffée salutaire d’indignation aussi, doublée d’un constat bourré d’humour et de poésie sur le combat de l’être humain aujourd’hui.
  • 14/06/2011 – C. Baudéan – France Info
  • Quatre comédiens, Fabienne Lucchetti, Thierry Belnet, Stéphanie Rongeot et Damien Robert, se mettent joliment en dix, vingt, trente, pour incarner ces passants d’un monde où tenir son rôle citoyen devient de plus en plus difficile. Catherine Anne sait merveilleusement être tendre et cinglante en même temps.
  • 23/06/2011 – G. Costaz – Politis
  • Si Catherine Anne ne lésine pas sur le caractère cruel de la démonstration, par chance elle n’en oublie jamais le revers comique. C’est d’ailleurs ce qui en fait le prix. On sourit souvent et l’on rit même volontiers devant l’absurdité de tel ou tel dialogue dicté par la norme administrative, ou le coupable bon sens apparent de l’implacable logique du bénef à tous crins ou de la peur généralisée. Il règne à l’évidence, dans ce long enchaînement d’ironiques constats, au fond dictés par une juste colère, un fier esprit de satire, auquel les interprètes, d’une exemplaire vélocité dans la transformation, prêtent une infinité d’accents de vérité successifs(…).
  • 20/06/2011 – JP. Léonardini – L’Humanité quotidien